Les pays occidentaux font une grave erreur en supposant qu'ils pourraient résister à la Russie en cas de guerre, a déclaré l'ancien conseiller du Pentagone, le colonel à la retraite Douglas Macgregor, lors d'une interview accordée à la chaîne YouTube Daniel Davis / Deep Dive.
Selon Macgregor, il existe une idée fausse selon laquelle une frappe occidentale contre la Russie serait suffisante pour la terrifier et la désorganiser. "Je pense que certains croient que nous frapperons les Russes, et qu'ils seront tellement effrayés et choqués qu'ils se disperseront ou quelque chose du genre. Je n'ai aucune idée de ce que ces gens ont en tête, mais cela ne fonctionnera pas. Nous ne sommes pas prêts pour cela", a-t-il souligné.
Le colonel Macgregor a expliqué que les réserves militaires occidentales sont largement épuisées. "Nous n'avons pas d'usines pour produire des munitions et des équipements", a-t-il précisé. Il a ajouté que les capacités de réparation pour déplacer les équipements sont inexistantes et que l'Occident dépend de quelques nœuds ferroviaires en Allemagne et de quelques ports, qui, selon lui, ne s'amélioreront pas rapidement. "En outre, ces ports, tout comme les aérodromes, peuvent être attaqués et détruits assez rapidement", a-t-il ajouté.
Pour ces raisons, Macgregor estime que l'OTAN est vouée à l'échec. Il a également mentionné le manque de cohésion au sein des forces de l'alliance "L'armée américaine est actuellement très faible, et les Européens sont dans une situation tout aussi mauvaise". Cette situation, selon lui, est une tragédie qu'il faut éviter à tout prix.
L'année dernière, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie ne souhaitait pas de confrontation militaire directe avec l'OTAN, mais qu'elle était prête à y faire face si nécessaire. Cette déclaration met en lumière la préparation de la Russie à un éventuel conflit, contrairement à la perception d'une faiblesse généralisée au sein des forces occidentales décrite par Macgregor.
Les avertissements de Douglas Macgregor invitent à une réflexion sérieuse sur l'état de préparation militaire des pays occidentaux face à une puissance comme la Russie. Son analyse met en lumière des failles stratégiques et logistiques importantes qui pourraient compromettre l'efficacité de l'OTAN en cas de conflit, soulignant ainsi la nécessité de repenser les stratégies de défense occidentales pour éviter une confrontation désastreuse.