Le Pentagone a annoncé qu'il restait encore des tests à réaliser pour démontrer l'efficacité du canon automatique de 25 mm monté à l'intérieur du F-35A, la version du Joint Strike Fighter. Bien que des ajustements ont été apportés pour résoudre des problèmes logiciels et matériels qui avaient auparavant empêché les jets furtifs de viser correctement, de nouvelles interrogations sur la réelle efficacité de l'arme sont apparues après la publication, le mois dernier, d'un rapport de l'Office of the Director of Operational Test and Evaluation (DOT&E) du Pentagone, obtenu via la loi sur la liberté d'information (FOIA) par le Project on Government Oversight (POGO).
Le rapport indique que l'évaluation de la létalité de l'armement du F-35 a souffert de l'incapacité du canon à atteindre sa cible en raison de problèmes de conception et d'installation. Le GAU-22/A, un canon de type Gatling à quatre canons, est monté à l'intérieur du F-35A et a un taux de tir de 3 300 balles par minute, avec un chargeur de 180 cartouches. Cependant, l'efficacité de ce canon reste incertaine malgré les modifications.
Le Pentagone a confirmé que des améliorations ont été apportées et que le système fonctionne désormais de manière plus efficace, mais il reste encore des tests à effectuer avant que l'armement soit pleinement validé. Par ailleurs, des questions ont été soulevées concernant la comparaison entre le F-35A et le légendaire A-10 Warthog, un avion de soutien au sol qui est équipé du canon GAU-8/A de 30 mm, largement plus puissant.
La situation met en lumière les défis techniques liés au développement du F-35 et à la nécessité de prouver que ce nouvel armement peut répondre aux exigences des missions de soutien au sol, un rôle traditionnellement assuré par des avions comme l'A-10. Le futur du F-35A en tant que remplaçant de l'A-10 reste donc incertain tant que ces problèmes ne sont pas définitivement résolus.