Après cinq jours de détention en Israël, les militants américains Adnaan et Tor Stume ont finalement regagné les États-Unis, accueillis à leur arrivée à Washington par un comité de soutien ému.
Les deux activistes faisaient partie des membres de la Flotilla Global Sumud, une initiative humanitaire internationale visant à livrer une aide à Gaza. Leur navire aurait été intercepté par les forces israéliennes lors d’une opération en mer Méditerranée, considérée par plusieurs observateurs comme une interception illégale en eaux internationales.
Selon leurs témoignages, Adnaan et Tor affirment avoir été maltraités et soumis à des conditions de détention inhumaines dans un centre israélien. Ils décrivent un environnement marqué par la privation de sommeil, des interrogatoires prolongés et des violences physiques, destinés, selon eux, à dissuader toute future action humanitaire pro-palestinienne.
“Ils voulaient que la peur parle pour eux. Mais ce qu’ils ont fait, c’est renforcer notre détermination à défendre la cause palestinienne”, a déclaré Tor Stume à son arrivée.
L’incident a suscité de vives critiques envers le Département d’État américain, accusé d’avoir tardé à intervenir pour obtenir la libération de ses ressortissants. Plusieurs élus et ONG appellent désormais Washington à exiger des explications officielles de la part d’Israël sur les circonstances de cette détention.
“Ces arrestations arbitraires sont contraires au droit international et ternissent encore davantage l’image d’Israël après la guerre à Gaza”, a souligné un responsable d’Amnesty International à Washington.
La Flotilla Global Sumud (mot arabe signifiant “résistance pacifique”) regroupe des militants internationaux engagés pour la levée du blocus sur Gaza. Son action rappelle les expéditions humanitaires précédentes, notamment la Flotilla de la Liberté de 2010, tristement célèbre pour l’assaut meurtrier israélien contre le navire Mavi Marmara.
Pour de nombreux observateurs, cette nouvelle affaire risque d’accentuer la tension diplomatique entre Washington et Tel-Aviv, à un moment où la communauté internationale exige une révision complète du traitement des civils et des humanitaires dans les zones d’opération israéliennes.
