Le président russe Vladimir Putin a commenté vendredi la possibilité que les États-Unis fournissent des missiles de croisière Tomahawk (TLAM) à l’Ukraine. Interrogé sur l’usage éventuel de ces armes comme levier dans les discussions de paix, Putin a déclaré que la réponse de la Russie consisterait à renforcer ses systèmes de défense aérienne, sans plus de détails. Après presque quatre ans de guerre et l’expansion des frappes ukrainiennes de longue portée à l’intérieur du territoire russe, les systèmes de défense du pays sont déjà fortement sollicités.
Plus tôt cette semaine, Trump a évoqué la possibilité de fournir des Tomahawk à l’Ukraine via des pays de l’OTAN, provoquant à la fois enthousiasme à Kyiv et inquiétude à Moscou. Cependant, l’Ukraine ne dispose pas actuellement de plateformes adaptées pour tirer ces missiles, bien que des systèmes terrestres Mk 41 containerisés ou dérivés aient été montrés par Lockheed Martin et pourraient servir.
Pendant ce temps, l’Ukraine a lancé de nouveaux missiles longue portée, notamment le Flamingo et une version améliorée du Neptune, qui auraient été utilisés contre des cibles russes. Le missile Flamingo est annoncé avec une portée de 1 864 miles (3 000 km) et un charge utile de 1 150 kg, tandis que le Neptune semble avoir bénéficié d’une extension de portée via des réservoirs additionnels. Kyiv affirme que ces armes ont été utilisées conjointement sur le terrain, produisant les premiers résultats tangibles, bien que les détails restent limités.
Putin a également suggéré que la Russie introduirait prochainement de nouvelles armes stratégiques, sans en préciser le type. Il a affirmé que les discussions avec Trump à Anchorage en août restent valides et que des travaux sont en cours pour résoudre le conflit « par des moyens pacifiques », mais que les questions sont complexes.
Enfin, le débat sur l’escalade militaire se poursuit : des médias russes ont évoqué la possibilité d’envoyer des systèmes de missiles vers Cuba si l’Ukraine reçoit des Tomahawk, ce que les États-Unis rejettent fermement. Le déploiement potentiel des Tomahawk, ainsi que leur utilisation et les restrictions sur les cibles, restent donc non confirmés à ce jour.
