La Belgique poursuit le développement de l'artillerie César de 155 mm et Griffon de 120 mm


La Belgique continue de poursuivre de grands changements dans le bataillon d'artillerie de ses forces terrestres en augmentant la portée et la mobilité de ses systèmes.

Dans le cadre d’une initiative conjointe avec la France, l’accord Capacités Motorisées (CaMo) de 2018, vise à provoquer ce que le gouvernement belge a qualifié de « véritable renaissance » de ses capacités d’artillerie.

Bien que le CaMo soit en place depuis plus de cinq ans, la Belgique continue d’accroître ses ambitions en matière d’artillerie, motivée par un climat de sécurité devenu incertain depuis que l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie a mobilisé toute l’Europe au cours des deux dernières années.

Dans le cadre du plan d'artillerie CaMo, la Belgique se procurera au total 382 véhicules blindés Griffon et 60 véhicules de combat d'infanterie Jaguar ; deux batteries Griffon de 120 millimètres (mm) seront livrées en 2028.

En plus de ces plans, en 2021, le gouvernement a également acheté neuf systèmes d’obusiers César de 155 mm et a depuis continué à en acheter dix autres. Le ministère de la Défense (MoD) a récemment déclaré qu'il prévoyait d'installer à court terme 24 systèmes d'obusiers César de 155 mm.

Mi-mai 2024, une démonstration des nouveaux véhicules Caesar et Griffon a eu lieu à Brasschaat, sous l'œil du vice-chef de la Défense, le lieutenant-général Vansina, accompagné d'une délégation de généraux et colonels belges et français.

César peut tirer six coups par minute et son canon de 155 mm a une portée de 40 kilomètres. Cette capacité permet de préparer le terrain, de neutraliser les menaces et d'attaquer les cibles avec une précision redoutable.

Les systèmes d’artillerie existants en Belgique

Notamment, les systèmes d’artillerie existants de l’armée belge semblent de plus en plus fatigués, car le service utilise des unités Pandur 6×6 et 8×8, le YP-408 et les véhicules de combat Eland Mk7, entre autres – qui ont presque tous été achetés au cours des années 1990. 

"Aujourd'hui, nos systèmes d'armes de 105 mm et 120 mm fonctionnent bien, mais nous souhaitons améliorer la mobilité de notre artillerie, augmenter sa portée et renforcer l'appui-feu pour les unités qui en ont besoin", a relayé le lieutenant-colonel Verstraelen, commandant de corps du bataillon d'artillerie belge.

En plus d’équiper l’armée d’une mobilité étendue et d’armes plus puissantes, CaMo assure également l’interopérabilité avec les partenaires étrangers. Selon les renseignements de GlobalData, la France exploite également 77 obusiers César, 20 véhicules de combat d’infanterie Jaguar et 1 872 unités Griffon.

En outre, il a été annoncé qu'un deuxième bataillon d'artillerie serait également créé dans le sud du pays en 2035. 

"Nous sommes actuellement répartis sur deux sites : Brasschaat et Lombardsijde. Dès l'année prochaine, nous souhaitons ouvrir une troisième agence francophone à Marche-en-Famenne. Cela rend notre unité bilingue", explique Verstraelen.

Parallèlement, un centre de formation à Marche-en-Famenne ouvrira ses portes à l'été 2025.

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