La Corée du Nord a testé vendredi un missile balistique à courte portée (SRBM) équipé d'un nouveau système de navigation autonome, ont rapporté samedi les médias officiels. Le dernier essai d'armes effectué par la Corée du Nord a eu lieu le 22 avril, lorsqu'elle a tiré des SRBM dans le cadre d'un essai nucléaire de commandement et de contrôle.
Le Commandement américain pour l'Indo-Pacifique a publié une brève déclaration sur le lancement. "Nous sommes au courant des lancements de missiles balistiques et consultons étroitement nos alliés et partenaires. Même si nous avons estimé que cet événement ne constitue pas une menace immédiate pour le personnel ou le territoire américain, ni pour nos alliés, les lancements de missiles mettent en évidence l’impact déstabilisateur du programme d’armement illégal de la RPDC. L’engagement des États-Unis en faveur de la défense de la République de Corée et du Japon reste à toute épreuve", peut-on lire dans le communiqué.
Lors d’une conférence de presse mardi, le ministre japonais de la Défense, Minoru Kihara, a déclaré que son ministère était au courant de l’annonce faite samedi par la Corée du Nord, mais qu’il ne commentait pas chaque annonce. "Le gouvernement continuera de collecter et d'analyser les informations nécessaires en étroite coopération avec les Etats-Unis, la Corée du Sud et d'autres pays, et fera tout son possible pour surveiller la situation", a déclaré le ministre japonais de la Défense.
Le lancement de vendredi par la Corée du Nord fait suite à une déclaration commune jeudi du président russe Vladimir Poutine et du président chinois Xi Jinping, publiée lors de la visite de Poutine en Chine. Le communiqué indique que la Russie et la Chine s'opposent "aux actions d'intimidation dans le domaine militaire menées par les États-Unis et ses alliés, ce qui provoque une nouvelle confrontation avec la RPDC, semée d'incidents armés et d'une escalade de la situation dans la péninsule coréenne." selon la déclaration. Dans la déclaration, la Russie et la Chine ont également affirmé qu'elles étaient déterminées à résoudre tous les problèmes de la péninsule coréenne exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques, et ont appelé la communauté internationale à soutenir les initiatives conjointes constructives russo-chinoises.
Le lancement de vendredi faisait également suite à un exercice jeudi au-dessus du centre de la Corée du Sud entre deux chasseurs F-22 Raptor de l'US Air Force et deux chasseurs F-35A Lightning de l'armée de l'air de la République de Corée. Un communiqué de l'armée de l'air du Pacifique indiquait que quatre F-22 affectés aux 19e et 199e escadrons de chasse expéditionnaires de la base commune Pearl Harbor-Hickam et opérant actuellement depuis la base aérienne de Kadena, au Japon, sont arrivés le 13 mai à la base aérienne de Kunsan, en Corée du Sud, pour fournir une formation différente et tester les capacités agiles d’emploi au combat dans la région.
KCNA a également rapporté samedi que le dirigeant nord-coréen Kim avait visité vendredi un complexe industriel de défense et qu'il était satisfait de leur production pour le premier semestre 2024 et des perspectives de réalisation du plan annuel de production de munitions. Des images publiées par les médias d'État montraient le dirigeant nord-coréen visitant une installation avec un certain nombre de lanceurs-érecteurs pour le missile balistique intercontinental (ICBM) Hwasong-18 et plusieurs lanceurs transportant les missiles.
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