Le président élu Donald Trump a annoncé mercredi la nomination de l’ancien conseiller à la sécurité nationale, le lieutenant-général à la retraite Keith Kellogg, comme envoyé spécial pour la Russie et l’Ukraine. Sa mission principale sera de mener des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Dans une déclaration, Trump a salué Kellogg comme un allié de longue date, affirmant qu’il « était avec moi dès le début » et qu’il garantirait « la PAIX PAR LA FORCE, et rendrait l’Amérique, et le monde, de nouveau SÛRS ! ».
Cette nomination suscite des inquiétudes chez les alliés européens, qui craignent que Trump ne cherche à imposer des conditions de paix favorisant la Russie, au détriment de la souveraineté et de la sécurité de l’Ukraine. Certains redoutent que l’administration Trump ne fasse pression sur Kyiv pour céder des territoires ou ne lui accorde pas les garanties nécessaires pour dissuader une future agression russe.
Keith Kellogg, 80 ans, a récemment occupé un poste clé à l’America First Policy Institute, un groupe aligné sur Trump. Dans ce cadre, il s’est montré sceptique quant à l’ampleur du soutien américain à l’Ukraine. En juin, Kellogg et Fred Fleitz, un autre ancien conseiller de sécurité nationale, avaient proposé un plan conditionnant toute aide américaine supplémentaire à la participation de Kyiv à des pourparlers de paix avec Moscou.
Le rôle de Kellogg soulève également des questions sur la nécessité d’une confirmation par le Sénat. Bien que les envoyés spéciaux soient potentiellement soumis à cette procédure depuis 2023, certaines administrations, comme celle de Joe Biden, ont réussi à contourner cette obligation.
Avec cette nomination, Trump semble vouloir redéfinir la politique américaine vis-à-vis du conflit en Ukraine, suscitant des espoirs de paix pour certains, mais aussi des craintes de concessions stratégiques pour d'autres.