Après plus d’un an de violents affrontements transfrontaliers, Israël et le Hezbollah ont conclu une trêve historique, médiatisée par les États-Unis et la France. Cet accord, entré en vigueur le 27 novembre 2024 à 4 heures du matin, marque un tournant dans un conflit qui a causé plus de 3 700 morts au Liban, 130 morts en Israël, et entraîné le déplacement de plus d'1,2 million de personnes au Liban.
La trêve, prévue pour une durée initiale de 60 jours, impose un retrait des forces des deux camps. Les combattants du Hezbollah doivent reculer d’au moins 40 kilomètres de la frontière israélo-libanaise, créant une zone tampon pour réduire les tensions. De leur côté, les forces israéliennes doivent quitter le sud du Liban et retourner sur leur territoire. Un panel dirigé par les États-Unis, accompagné de forces internationales, surveillera la mise en œuvre de ces mesures pour assurer le respect de l’accord.
Israël, par la voix de son Premier ministre Benjamin Netanyahu, a précisé qu’il se réserve le droit de réagir militairement en cas de violation de la trêve par le Hezbollah. De son côté, le Hezbollah a averti que son respect de l’accord dépendra de l’engagement d’Israël à en respecter les termes.
Cette trêve marque également un changement de stratégie du Hezbollah, qui avait jusqu’ici lié ses actions au conflit en cours à Gaza. En acceptant de dissocier temporairement ces deux fronts, les deux parties ouvrent une porte vers une éventuelle solution durable, même si la méfiance reste palpable.