L’Union européenne (UE) s’est déclarée prête à intervenir financièrement si les États-Unis se retiraient d’un accord multilatéral visant à fournir un prêt de 50 milliards de dollars à l’Ukraine pour soutenir sa lutte contre la Russie, a annoncé Paweł Karbownik, vice-ministre des Finances de la Pologne.
Contexte de l’accord
En octobre, après des mois de négociations, les pays du G7 ont convenu d’octroyer un prêt de 50 milliards de dollars à l’Ukraine. Cette somme, devant être remboursée grâce aux intérêts générés par plus de 200 milliards d’actifs russes immobilisés en Occident, devait être répartie ainsi :
- 20 milliards de dollars de la part de l’UE,
- 20 milliards de dollars des États-Unis,
- Le reste pris en charge par le Royaume-Uni, le Canada et le Japon.
Incertitudes américaines
Cependant, la récente élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis soulève des questions quant à l’engagement américain. Mike Johnson, président de la Chambre des représentants, a rejeté une demande de l’administration sortante de Joe Biden d’inclure 24 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine dans un projet de loi budgétaire à voter avant le 20 décembre.
Le vice-ministre Karbownik a exhorté Trump à clarifier ses intentions rapidement, afin que l’UE puisse élaborer un plan de secours.
Réaction de l’Union européenne
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a laissé entendre que l’UE pourrait porter son soutien à 35 milliards d’euros en cas de retrait des États-Unis. Ce montant pourrait être couvert en utilisant le budget pluriannuel de 1,2 billion d’euros comme garantie.
Cependant, l’UE doit respecter une échéance budgétaire à la fin de l’année pour émettre le prêt, ce qui impose une prise de décision rapide.
Karbownik a assuré que "l’UE prendra les dispositions nécessaires pour garantir que l’Ukraine reçoive les 50 milliards, même sans l’engagement américain."