L’Australie a exprimé lundi son soutien aux frappes aériennes américaines contre les installations nucléaires iraniennes, tout en appelant à éviter une escalade pouvant mener à une guerre totale au Moyen-Orient.
« Le monde s’accorde depuis longtemps pour dire que l’Iran ne doit jamais se doter de l’arme nucléaire, et nous soutenons les actions visant à l’en empêcher. C’est ce que représentent ces frappes », a déclaré le Premier ministre Anthony Albanese lors d’une conférence de presse.
« Nous ne voulons pas d’escalade ni de guerre à grande échelle. Nous continuons à appeler au dialogue et à la diplomatie. »
Le chef du gouvernement australien a précisé que les frappes américaines avaient visé des installations liées spécifiquement au programme nucléaire iranien.
« L’Australie avait appelé l’Iran à revenir à la table des négociations et à renoncer à tout programme nucléaire militaire », a rappelé Albanese.
« L’Iran a refusé, comme il a refusé à maintes reprises de respecter ses obligations internationales. Nous l’exhortons à ne pas entreprendre d’actions supplémentaires qui déstabiliseraient la région. »
Une opération américaine unilatérale
Interrogé pour savoir si Canberra avait été prévenu à l’avance de cette opération militaire, le Premier ministre a indiqué qu’il s’agissait d’une action unilatérale des États-Unis.
Opposition et divergences politiques
Le principal parti d’opposition conservateur a également soutenu les frappes américaines.
En revanche, le Parti des Verts australien a condamné ces frappes, les qualifiant « d’infraction flagrante au droit international ».
Une alliance sécuritaire forte avec Washington
La stratégie de défense australienne est historiquement étroitement liée à son alliance avec les États-Unis.
En 2021, l’Australie a rejoint les États-Unis et le Royaume-Uni dans un partenariat stratégique de plusieurs décennies visant à doter la marine australienne de sous-marins nucléaires d’attaque, afin de contrebalancer la montée en puissance militaire de la Chine dans la région indo-pacifique.