Middle East Eye a révélé que les États-Unis ont discrètement livré environ 300 missiles Hellfire à Israël, seulement quelques jours avant l’attaque massive menée contre l’Iran ce vendredi. Cette livraison, passée sous silence jusqu’ici, s’est produite mardi, alors même que l’administration Trump affirmait vouloir poursuivre les négociations nucléaires avec Téhéran.
Selon deux responsables américains cités sous couvert d’anonymat, ce transfert massif d’armements laisse entendre que Washington était parfaitement informé des projets d’attaque israéliens contre la République islamique. Les missiles Hellfire, des armes air-sol guidées au laser, sont destinés à des frappes de précision et non à la destruction d’infrastructures nucléaires, mais ils ont été jugés « utiles » pour Israël lors de cette opération ciblée.
Dans cette attaque sans précédent, Israël a mobilisé plus de 100 appareils, visant des hauts responsables militaires, des scientifiques du nucléaire et des centres de commandement iraniens. Parmi les victimes figurent notamment le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, le chef d’état-major Mohammad Bagheri, et Ali Shamkhani, proche du Guide suprême Ali Khamenei.
Alors que la Maison-Blanche affichait publiquement une posture prudente, des révélations indiquent que la CIA avait été briefée dès avril et mai sur les intentions israéliennes. Officiellement, l’administration Trump affirmait vouloir laisser une fenêtre de 60 jours à l’Iran pour accepter un nouvel accord nucléaire. Mais en coulisses, les États-Unis ont maintenu un flux continu d’armes vers Israël.
Selon Axios, la résistance affichée de Trump aux pressions israéliennes n’était qu’une façade. D’ailleurs, les négociations ont échoué sur un point clé : l’exigence américaine d’un abandon total de l’enrichissement d’uranium, jugée inacceptable par Téhéran.
Le transfert des missiles Hellfire n’a pas fait l’objet d’une annonce publique, car il était inclus dans un contrat d’armement de 7,4 milliards de dollars validé par le Congrès en février 2025, comprenant bombes, missiles et équipements associés.