Le président Donald Trump a passé une grande partie de la semaine à espérer qu’Israël n’attaquerait pas l’Iran. Mais lorsque l’État hébreu a lancé une offensive massive, Trump a rapidement soutenu son allié, voyant dans cette situation une opportunité de faire pression sur Téhéran pour obtenir l’accord qu’il souhaitait depuis longtemps.
Un haut responsable de l’administration américaine a confié sous couvert d’anonymat que le président aurait préféré davantage de temps pour négocier avec l’Iran au sujet de son programme nucléaire. Toutefois, en reconnaissant la souveraineté d’Israël et son statut d’allié, Trump a choisi de soutenir son initiative.
Dans les premières heures suivant l’attaque, la Maison-Blanche a tenté de maintenir un équilibre délicat : rassurer Israël sur le soutien américain, répondre aux attentes des conservateurs faucons, tout en apaisant les isolationnistes de la mouvance MAGA, traditionnellement opposés aux engagements militaires prolongés au Moyen-Orient.
Trump a affirmé qu’il restait encore une chance d’éviter l’escalade, appelant Téhéran à revenir à la table des négociations avant qu’il ne soit trop tard. Cependant, face à la riposte iranienne et aux tirs de roquettes sur Israël dès le vendredi, l’administration américaine s’est rangée sans ambiguïté du côté de son allié.
Alors que le secrétaire d’État Marco Rubio avait, dans un premier temps, tenu des propos prudents en précisant que les États-Unis n’avaient pas participé à l’attaque, Trump a changé de ton en privé puis publiquement, qualifiant l’opération de « très réussie ».
L’incident a également révélé les fractures internes au sein du camp Trump : d’un côté, les conservateurs bellicistes qui perçoivent l’Iran comme une menace existentielle pour Israël ; de l’autre, les partisans isolationnistes qui redoutent un nouveau conflit après les coûteuses guerres d’Irak et d’Afghanistan.
Un ancien responsable du Pentagone a estimé qu’un embrasement généralisé pourrait provoquer de sérieuses divisions au sein du mouvement MAGA et nuire à la coalition conservatrice.
