Le dimanche 22 juin 2025, les autorités iraniennes ont confirmé qu’aucun signe de contamination radioactive n’avait été détecté à la suite des frappes américaines sur trois de leurs sites nucléaires stratégiques : Fordo, Natanz et Ispahan. Dans un communiqué, le Centre national iranien de sûreté nucléaire a précisé que les capteurs de radiations installés dans ces installations n’avaient relevé aucune fuite, et qu’il n’existait aucun danger pour les habitants des zones avoisinantes.
Une opération militaire d’envergure
Cette attaque aérienne — la première action militaire américaine directe contre les infrastructures nucléaires iraniennes — a mobilisé un arsenal impressionnant : bombardiers furtifs B-2 Spirit, sous-marins nucléaires Virginia et Los Angeles-class, bombes perforantes GBU-57, missiles de croisière Tomahawk, ainsi que des chasseurs F-22 Raptor et F-35 Lightning II.
Le site de Fordo, enfoui sous les montagnes près de Qom et considéré comme le plus secret et le mieux protégé d’Iran, figurait parmi les principales cibles.
Trump revendique une "opération réussie"
Le président américain Donald Trump a salué une opération « très réussie », affirmant que les bombardiers avaient quitté l’espace aérien iranien en toute sécurité après avoir largué leur charge sur Fordo et les autres sites.
Il a appelé à la paix dans la foulée de cette escalade majeure, qui suscite désormais des craintes de conflit élargi au Moyen-Orient.
Réaction et risques techniques
L’Organisation de l’énergie atomique iranienne a dénoncé ces frappes comme une « agression barbare » et une violation du droit international, tout en assurant que le programme nucléaire du pays se poursuivrait. L’organisme n’a pas donné de détails sur les dégâts matériels, mais a confirmé l’absence de contamination radioactive.
D’un point de vue technique, des experts ont rappelé que les installations visées — principalement des usines d’enrichissement souterraines — présentaient un risque limité de contamination radioactive généralisée, sauf en cas de dispersion de hexafluorure d’uranium (UF6) au contact de l’humidité. Toutefois, le danger serait bien plus grave si un réacteur nucléaire civil, comme celui de Bouchet, avait été touché.
Dans le Golfe, l’Arabie Saoudite a elle aussi indiqué n’avoir détecté aucun effet radioactif à la suite des frappes, renforçant la version iranienne.