Un virage inattendu dans la stratégie américaine
Dans un revirement aussi spectaculaire qu’inattendu, le président Donald Trump a annoncé que la Chine pourra désormais acheter du pétrole à l’Iran, marquant un changement notable dans sa politique de “pression maximale” contre Téhéran.
Dans une publication sur sa plateforme Truth Social, Trump a déclaré que “la Chine peut maintenant continuer à acheter du pétrole à l’Iran”, tout en exprimant l’espoir que “Pékin achètera également beaucoup de pétrole aux États-Unis.”
Réaction immédiate : les marchés pétroliers s’effondrent
Cette annonce a provoqué une chute brutale des cours du pétrole :
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Brent : –4,5 % à 68,26 dollars le baril,
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WTI : –4,6 % à 65,34 dollars.
Les marchés, surpris par cette inflexion, ont anticipé un afflux d’offre iranienne sur le marché mondial, en pleine crise d’équilibres stratégiques au Moyen-Orient.
Pékin s’engage aux côtés de Téhéran
Peu après cette annonce, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a réaffirmé le soutien de la Chine à l’Iran pour “la protection de sa sécurité et de sa souveraineté nationale”, lors d’un appel téléphonique avec son homologue iranien Abbas Araghchi.
Pékin ne reconnaît pas les sanctions unilatérales américaines et représente plus de 90 % des exportations pétrolières iraniennes, selon les données de la société Kpler.
Un axe Pékin-Téhéran plus solide que jamais
Ce signal d’ouverture de la part de Trump, que d’aucuns interprètent comme une tentative de calmer les tensions croissantes dans le Golfe Persique, intervient alors que l’Iran se rapproche stratégiquement de la Chine, son principal partenaire énergétique et diplomatique.
Avec l’intensification des frappes au Moyen-Orient et la confrontation militaire entre les États-Unis et l’Iran, ce feu vert donné à la Chine pourrait inaugurer une nouvelle donne géoéconomique, où la diplomatie énergétique devient une carte maîtresse.
Conclusion : diplomatie du pétrole ou recul stratégique ?
Trump joue-t-il une carte de désescalade tactique pour contenir les prix de l’énergie et regagner un levier sur Pékin ? Ou s’agit-il d’un aveu d’impuissance face à l’inflexibilité de l’axe sino-iranien ? Quoi qu’il en soit, cette décision fragilise la cohérence de la politique américaine sur le dossier nucléaire iranien.