Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a publié vendredi une mise au point sur X (anciennement Twitter) après une vague de critiques visant l’annonce d’un nouveau projet d’infrastructure militaire lié au Qatar sur le sol américain.
Plus tôt dans la journée, Hegseth et le vice-premier ministre qatari Cheikh Saoud bin Abdulrahman al-Thani avaient signé une lettre d’accord pour la construction d’une installation de la Qatar Emiri Air Force sur la base aérienne de Mountain Home, dans l’Idaho.
Selon le Pentagone, cette installation servira à entraîner les pilotes qataris de F-15 aux côtés de l’US Air Force, afin de renforcer la coopération militaire, la puissance de feu et l’interopérabilité entre les deux armées. Le projet sera financé par le Qatar mais supervisé par les forces américaines.
Cependant, l’annonce a immédiatement déclenché une tempête politique et médiatique, notamment parmi les commentateurs conservateurs et les voix du mouvement MAGA, qui y ont vu une cession symbolique du territoire américain à un pays étranger accusé de liens avec le terrorisme islamiste.
Face à la polémique, Hegseth a publié un message pour calmer les esprits :
« Pour être clair, le Qatar n’aura pas sa propre base aux États-Unis. Nous contrôlons la base existante, comme pour tous nos partenaires », a-t-il écrit sur X.
Mais cette clarification n’a pas suffi. L’influenceuse Laura Loomer a dénoncé la présence de « financeurs du Hamas entraînés sur le sol américain », tandis qu’Angela Van Der Pluym a accusé le Pentagone de participer à « l’islamisation en temps réel de l’Amérique ».
L’affaire, abondamment relayée par les médias et les réseaux sociaux, illustre la forte polarisation de la société américaine sur les questions de sécurité nationale et d’islam politique, ainsi que les tensions internes au sein du camp conservateur autour de la gestion de la Défense sous l’administration Trump.
