Une nouvelle flambée de violence a secoué le sud du Liban dans la nuit de jeudi à vendredi. Selon l’Agence Nationale de Presse libanaise, des frappes aériennes israéliennes ont visé la zone de Musaylih, entraînant la mort d’un citoyen syrien et blessant sept autres personnes, dont deux femmes.
Le Centre d’opérations d’urgence sanitaire du ministère libanais de la Santé publique a confirmé ces chiffres, précisant que les victimes ont été transférées vers plusieurs hôpitaux de la région.
Des avions de combat israéliens auraient mené dix attaques successives, ciblant six entreprises locales de travaux publics spécialisées dans l’excavation et les engins de chantier. Les bombardements ont détruit plusieurs bulldozers, camions et bâtiments, provoquant d’importants incendies. Les pompiers ont œuvré une grande partie de la nuit pour maîtriser les flammes et rouvrir les routes endommagées.
Le président libanais Joseph Aoun a fermement condamné ces frappes, qualifiant l’opération d’« agression flagrante contre des installations civiles ».
« Une fois de plus, le sud du Liban reste sous le feu d’attaques injustifiées. Cette agression, survenue juste après le cessez-le-feu à Gaza, pose de sérieuses questions quant à une éventuelle tentative d’exporter le conflit vers le Liban », a-t-il déclaré.
Ces bombardements interviennent dans un contexte extrêmement fragile : la trêve entre Israël et le Hamas à Gaza vient à peine d’entrer en vigueur. Plusieurs observateurs redoutent désormais une extension du conflit vers le territoire libanais, déjà frappé à plusieurs reprises ces dernières semaines.
Le 19 septembre dernier, deux personnes avaient été tuées et onze blessées lors d’incursions israéliennes dans la région de Nabatieh, également au sud du Liban.
La communauté internationale appelle à la retenue et à la protection des civils, tandis que le Liban s’inquiète d’une escalade pouvant menacer la stabilité du pays tout entier.
