Le président américain Donald Trump n’a pas obtenu le Prix Nobel de la Paix 2025, malgré sa campagne intense pour le décrocher. Le prestigieux prix a finalement été attribué à María Corina Machado, figure de l’opposition vénézuélienne, saluée pour son courage face au régime autoritaire de Nicolás Maduro.
Le Comité Nobel norvégien a justifié son choix en soulignant l’engagement de Machado « pour l’indépendance judiciaire, les droits humains et la représentation populaire » dans un contexte mondial marqué par le recul de la démocratie. Depuis plus d’un an, la militante vit dans la clandestinité au Venezuela, poursuivie pour son opposition frontale au pouvoir en place.
Trump, une désillusion annoncée
Donald Trump, convaincu de mériter le prix, avait multiplié les déclarations ces derniers mois. Il affirmait avoir « réglé sept à huit conflits » durant son mandat et s’était vu soutenu par plusieurs chefs d’État étrangers. Le président américain venait tout juste d’annoncer la première phase d’un accord de paix à Gaza, mais le processus de sélection du Nobel était déjà clos depuis plusieurs semaines.
Réactions à Oslo
À Oslo, où la foule s’était massée devant le Centre Nobel de la Paix, l’annonce du nom de Machado a provoqué des applaudissements et des cris de joie.
« Je suis soulagé que le type orange n’ait pas gagné », a plaisanté un touriste allemand.
D’autres spectateurs ont salué un signal fort envoyé en faveur des défenseurs de la démocratie.
Un message mondial
Pour de nombreux observateurs, le choix du Comité Nobel sonne comme un message à l’échelle planétaire : le combat pacifique pour la liberté reste la priorité.
« Le monde a besoin de voix courageuses, pas d’ego politiques », a résumé un étudiant américain présent sur place.
Le Nobel, un rêve insaisissable pour Trump
Malgré ses efforts et le soutien de son entourage, Donald Trump rejoint donc la liste des présidents américains recalés pour le prix.
Depuis 1906, seuls quatre présidents américains — Theodore Roosevelt, Woodrow Wilson, Jimmy Carter et Barack Obama — ont été récompensés, ainsi que l’ancien vice-président Al Gore.
La Maison Blanche a réagi avec amertume : « Le Comité a choisi la politique plutôt que la paix », a déploré Steven Cheung, directeur de la communication.
Trump, lui, reste fidèle à sa rhétorique : « Je n’ai pas fait tout ça pour le Nobel », a-t-il assuré.
Mais le prix lui échappe, une fois encore.
