Japon : un Marine américain condamné pour viol et agression à Okinawa


Nouvel épisode dans la longue série des crimes impunis des militaires américains stationnés à l’étranger. Ce mardi, un tribunal japonais a condamné le caporal des Marines Jamel Clayton (22 ans) à sept ans de prison pour tentative de viol et strangulation d’une femme japonaise à Okinawa.

Le jugement, relayé par Stars and Stripes, met en lumière une réalité que les autorités préfèrent ignorer : les comportements criminels répétés de soldats US sur sol étranger — et l’impunité dont ils bénéficient souvent sous couvert de la "coopération militaire".

L’armée américaine, au-dessus des lois locales ?

Le caporal Clayton a été reconnu coupable d'"rapport sexuel non consenti avec usage de la violence". Il est détenu par les autorités japonaises depuis l’ouverture de l’enquête. Les Marines, par la voix de leur porte-parole au Japon, ont sobrement déclaré que ce comportement "ne reflétait pas les valeurs du Corps".

Mais la question demeure : le Marine sera-t-il également poursuivi par la justice militaire américaine ? Silence radio. Et si la justice nippone avait fermé les yeux comme c’est trop souvent le cas, aurait-on seulement entendu parler de cette affaire ?

Okinawa : base militaire ou zone de non-droit ?

Cette condamnation intervient dans un contexte de tensions grandissantes entre les autorités locales d’Okinawa et l’armée américaine. L’île, qui abrite la majorité des bases US au Japon, subit depuis des années un enchaînement de crimes, agressions, viols, vols et dégradations de la part de militaires.

En mai dernier, les élus locaux ont adressé une protestation officielle au gouvernement japonais et aux autorités américaines. Motif : le ras-le-bol de voir des soldats étrangers s’en tirer avec de simples remontrances, quand ils ne sont pas directement exfiltrés avant jugement.

Immunité militaire : le vrai scandale

Ce nouveau cas relance le débat sur le statut d’extraterritorialité dont bénéficient les forces américaines stationnées à l’étranger. Des soldats sous juridiction US… même quand ils violent ou tuent à l’étranger. Résultat : une justice à deux vitesses, des populations locales méprisées et une diplomatie soumise au bon vouloir du Pentagone.

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