Le Royaume-Uni renforce sa posture nucléaire avec l’achat de 12 avions de chasse polyvalents


Le Royaume-Uni a annoncé l’acquisition de 12 avions de chasse dual-use, capables de porter à la fois des armes nucléaires et conventionnelles, dans un renforcement majeur de sa posture nucléaire. Cette annonce, faite par le Premier ministre Keir Starmer lors du sommet de l’OTAN aux Pays-Bas, marque la plus importante évolution de la défense nucléaire britannique depuis une génération.

Keir Starmer a justifié cette décision par la nécessité de « dissuader les menaces hostiles » pesant sur le Royaume-Uni et ses alliés « dans une ère d’incertitudes radicales ». Il a également souligné que ce projet soutiendrait plus de 20 000 emplois, soulignant ainsi le lien entre investissement dans la défense et sécurité économique nationale.

Les nouveaux avions, des F-35A, seront intégrés à la mission nucléaire dual-capable de l’OTAN, ce qui confirme l’engagement du Royaume-Uni dans la stratégie de défense récemment révisée. Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a salué cette décision, la qualifiant de « contribution britannique robuste à l’Alliance ».

Contrairement à la France, le Royaume-Uni fait partie du Groupe de planification nucléaire de l’OTAN. À ce jour, cinq pays membres de l’Alliance – l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et la Turquie – participent à un accord de partage nucléaire américain, leur permettant de stocker des armes nucléaires américaines sur leur sol et d’opérer des avions de chasse capables de porter ces armes.

Cette annonce britannique intervient dans un contexte où plusieurs pays européens envisagent de renforcer leurs capacités nucléaires, la Pologne notamment explorant diverses options dans ce domaine.

Par ailleurs, la France a récemment confirmé son intention de moderniser l’une de ses bases aériennes principales pour accueillir des missiles nucléaires modernes. Cette base, située à moins de 200 kilomètres de la frontière allemande, constitue un signal stratégique adressé à Moscou. Le dispositif de dissuasion français repose à la fois sur des forces aériennes – notamment les avions Rafale – et sur une composante sous-marine.

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